Je me souviens, petite, avoir regardé mon père dessiner et peindre, je me souviens de la valse de ses pinceaux sur mes cahiers d’écolière… J’étais admirative, j’étais fière, je voulais faire comme lui… Alors, très vite, j’ai réalisé mes premiers dessins, au crayon d’abord, puis à l’encre et à la gouache que j’utilisais très diluée comme de l’aquarelle.
Ma vie a continué, j’ai travaillé, je me suis mariée, j’ai eu trois enfants, mais toujours, à différents moments, je suis revenue à la peinture, ça a toujours été mon port d’attache, un besoin, quelque chose que j’avais en moi et qui était toujours là. Alors, quand j’ai pris ma retraite il y a sept ans, je me suis mise à peindre encore plus, pour moi c’était une évidence. J’ai cherché à me perfectionner, d’abord en faisant partie d’un atelier d’artistes dans mon petit village des Ardennes, puis en cherchant des conseils sur Internet et surtout… en peignant, chaque jour davantage, jusqu’à en oublier l’heure parfois.
Pour moi, peindre, c’est d’abord donner une part de moi-même à ceux qui m’entourent, qui me regardent, qui vivent avec moi, qui m’encouragent et qui repartent avec un tableau achevé sous le bras ; c’est un défi sans cesse renouvelé pour que mes œuvres soient vivantes, parlent d’elles-même, pour qu’elles soient touchantes, pour qu’elles soient vraies. C’est trouver le coup de pinceau qui saura faire la différence.